La newsletter sans filtre sur les coulisses de mon livre

Bienvenue dans la deuxième édition des Coulisses d'une Autrice, Reader !

En novembre, je vous présentais comment j'en étais arrivée à ce projet de livre. En plein voyage solo à travers l'Espagne, c'était de Séville que je vous écrivais.

Aujourd'hui, en cette soirée du 14 décembre, je tape sur mon clavier du fond de mon lit toulousain (moins exotique, n'est-ce pas ?), inspirée par l'énergie du soir... Le calme de la nuit me donne parfois envie d'écrire, pas vous ?

Et je finis cette newsletter ce 24 janvier (j'ai procrastiné, n'est-ce pas ?) de mon bureau, la peur au ventre.

Vous avez rejoint la newsletter après sa première édition ? L'accès à la newsletter de novembre juste ici, pour ne pas perdre une miette de mes aventures d'auteure.

Merci pour vos retours sur la première édition

Je suis hyper touchée de lire vos messages suite à la lecture du premier chapitre de novembre... Merci d'avoir pris le temps de me faire un retour ! Et bienvenue aux nouveaux inscrits qui ont rejoint la newsletter ces dernières semaines.

Pour cette deuxième édition, comme promis, je vous parle (sans filtre) de...

👉 Mes dernières joies dans l'écriture de ce livre.

👉 Mes dernières galères, aussi (et surtout).

👉 De cette phase de néant du mois de décembre et de janvier.

Pas d'inspiration en plein voyage, que se passe-t-il ?

Contexte : je suis partie tout le mois de novembre à travers le Portugal et l'Espagne, seule avec mon ordinateur et mon sac à dos. Le but ? Tester un mois en tant que nomade digitale, entre voyage et travail à distance, pour me challenger.

Et là, c'est le drame.

J'avais pourtant tout imaginé :

• Mon cerveau, mon clavier et mon inspiration sur les rooftops de Séville, à avancer gaiement sur mon livre.
• Mes rencontres, mes visites et ma vie de voyageuse solo trépidante au service de mon écriture, le parfait combo pour rédiger monts et merveilles.
• Des déclics, encore des déclics ! Pour davantage cerner la façon dont je veux faire évoluer mon livre.

Eh bien... Au risque de vous décevoir (je ne vous parle même pas de mon propre étonnement), cela ne s'est PAS du tout passé ainsi !

Notre inspiration nous surprend, elle vient quand on ne l'attend plus et repart aussitôt qu'on l'appelle... Les créatifs ici comprennent sûrement de quoi je parle !

La peur... du jugement ?

Je ne suis certainement pas la seule à ressentir cela, mais j'ai enfin compris... J'ai beaucoup moins écrit en décembre et en janvier parce que je me mets trop de pression avec ce livre. J'ai peur. J'ai peur de mal faire, de déranger, d'en faire trop, que ce soit mal écrit.

J'ai même peur d'écrire cette newsletter, maintenant.

Je mets trop d'enjeu dans ce projet.

On est notre propre obstacle, la plupart du temps.

Alors autant que cette newsletter en aide certains ici : si vous bloquez, doutez, refusez d'essayer... C'est que vous êtes sur la bonne voie. La peur est parfois motrice, parfois paralysante. Et elle sera toujours là, quelque part... Car c'est ancré en nous.

Si tu as peur, vas-y. Tu es sur la bonne voie.

Regarde, j'écris quand même cette newsletter alors que j'ai peur de votre jugement. Et je vais me forcer... à cliquer sur Envoyer !

Et aujourd’hui, où en es-tu dans ton projet de livre ?

Bon, je n'ai pas rien écrit non plus. Voici d'ailleurs un extrait inédit du livre (j'adorerais avoir vos retours positifs comme négatifs, n'hésitez pas à m'en faire en réponse à ce mail).

Entre deux poèmes, des tranches de vie jetées sur le papier, brutes, sans filtre. En voici quelques-unes que je partage avec vous toute tremblante...

17 octobre 2023

J’ai acheté mon premier paquet de cigarettes. Des longues et fines. Remplie de honte et d’excitation. Je défie mes valeurs. Mes limites. Quelle idée de commencer à fumer à 26 ans ?

Je ne fume plus “en soirée, comme ça, pour l’ambiance”, mais seule. Pour mieux penser. Avant d’écrire ici, entre deux rendez-vous ou pour profiter davantage du rebord de ma fenêtre. C’est mon refuge : assise en équilibre sur le bord, une jambe repliée et l’autre allongée, un peu sur le côté, juste assez pour apercevoir mon tatouage “Sunflower”. J’observe le ciel nuageux, les couleurs de la lumière, les voisins en face. J’appuie sur le bouton Pause. Dans le flow. Juste ici. Au bon endroit.

Je me remplis de cette fumée toxique pour me sentir moins vide, plus en accord, plus sereine. Je me sens là. Je me remplis à en avoir mal aux poumons. A la moitié de la clope, je regrette, puis je me dis que c’est trop tard, autant profiter de cette bouffée d’air frais.

Je ne veux plus fumer avec les autres, juste avec moi-même.

20 octobre 2023

Sur Swimming Lessons de Camp Claude, en boucle.

C’est drôle, le livre qui trône sur mon bureau, en équilibre sur le pot du Pilea, s’appelle Vivre avec son passé. Ne serait-ce pas l’objectif de mon livre ?

Les histoires des autres nous inspirent, nous attirent, nous repoussent. On est fait de matière organique et rien ne peut nous arrêter lorsqu’on veut crier au monde ce qu’on est au fond de nous, ce qu’on veut cracher.

20 novembre 2023

Presque trois semaines que je n'ai pas écrit ? Que m'arrive-t-il ? Sensation étrange d'enfin me laisser l'espace de reposer la pâte, lâcher prise, juste vivre. Des fourmillements telle une addicte à la créativité, rien qu’à l'idée de ne plus jamais retrouver cette inspiration spontanée et puissante pour écrire ce livre… mais elle revient toujours, je ne peux que le constater.

Elle est revenue notamment grâce à ma lecture du moment. Vivre avec son passé de Charles Pépin. Chaque phrase me transcende. Ou me laisse indifférente. Si elle me transcende, je me sens contrainte d'arrêter un instant ma lecture et de transposer ce que l'auteur explique à ma propre histoire. Car ses mots sur le passé font souvent écho à mon expérience, du haut de mes 26 ans. Alors je réfléchis, j'analyse, je constate, je fais le bilan. Je conscientise, je fais le point. Ça fait du bien. C'est comme une thérapie silencieuse, à mon rythme.

J'écris du rooftop de mon hostel à Grenade. Je suis avec une amie de mon école d'ingénieur, je lui ai dit "J'ai besoin d'écrire ce matin, et de lire. Je vais à la boulangerie avant, tu veux quoi ?".

J'écris de mon smartphone, trop pressée de transposer tous ces mots ici. Finalement je m'isole des autres, alors que j'ai une énergie sociale très haute depuis hier.

Vivre avec son passé… Tout est dit dans le titre du livre.

Un souvenir net me revient. D'ailleurs il me revient souvent… Une semaine avant le "je ne t'aime plus, je pars réfléchir chez un ami", je disais à Clément "de toute façon, ma vraie famille, c'est toi et le chat". Quand je m'entends dire ça, aujourd'hui, j'ai honte. Et je ne me comprends pas. Je devais être bien mal pour avoir pensé ça… bien désespérée pour avoir partagé ça au détour d'un moment tendre avec mon ex sur le canapé.

Non, ma famille, c'est ma famille. Certes il y a un chat, que j'aime de tout mon cœur. Mais ma famille, c'est ma mère, Catherine. C'est mon père, Jean-Pierre. C'est mes frères, Pierre-Louis et Antoine. C'est aussi Jacob, mon neveu. Et je les aime plus que tout au monde. Mais il m'a fallu passer par une étape de rejet, semble-t-il. Que je vivais intensément en 2022, que je ne comprends plus aujourd'hui. Ça évolue. Tout bouge. C'est le jeu. Comment aurais-je pu vivre toute ma vie avec cette pensée en moi ? Que ma famille n'était pas ma famille ? C'est Charles Pépin qui m'aide à me remémorer ce passage de ma vie et à le décortiquer.

Je ne connaîtrai jamais la valeur de mes textes si je ne les confronte pas aux yeux de mes lecteurs et lectrices... Tant que vous ne les lisez pas, je suis seule face à eux... Je suis effrayée à l'idée d'imaginer vos avis, mais j'en ai besoin pour progresser. Donnez-moi votre retour (sans filtre) si vous le souhaitez !

Quels sont tes plans pour la suite de l’écriture ?

Le projet NaNowrimo (challenge d'écriture où on doit écrire 50 000 mots dans le mois) dont je vous parlais en novembre ? Abandonné ! Tant pis !

Je voulais aussi envoyer une nouvelle pour un concours d'écriture au Museum de Toulouse. La deadline était le 2 janvier... Loupé, j'ai procrastiné l'affaire ! Acte manqué ? Certainement.

Franchement, je me vois me freiner toute seule... Alors je tente d'agir !

👉 Les joies dans l'écriture de ce livre

• Cette liberté totale d'aller où je veux dans l'avancement du texte.
• Cette sensation de n'avoir aucune limite à part celle de mon imagination.

👉 Les galères dans l'écriture de ce livre

• Cette peur bloquante qui m'empêche d'écrire davantage, par peur du jugement.
• Mais... si je n'écris pas... aucun livre ne sortira...

👉 Mes décisions

• Consacrer chaque lundi à l'écriture du livre pour avancer pas à pas.
• Me réinscrire à un nouveau concours d'écriture.
• Rester sincère et sans filtre ici (on combat la vie rose et parfaite des réseaux sociaux, allez !).

Sincèrement,

Agathe

Et vous, vous écrivez ? Quelles sont vos joies et galères dans l'écriture de votre livre ? Ou de vos autres créations ?